Les masques tombent. En annonçant le report à une date indéterminée de la généralisation du « tiers payant » (permettant aux malade de ne pas faire l’avance de sa consultation), la ministre de la santé, A.Buzyn, et avec elle, Macron et son gouvernement, ont arbitré en faveur des lobbies de médecins libéraux, contre le droit de tous à accéder aux soins.
Si prompte à « trouver des solutions » quand il s’agit d’imposer le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires, la ministre, après avoir délibérément laissé pourrir la situation, constate (oh surprise !) que « techniquement, le tiers payant généralisé n’est pas faisable au 1er décembre » !
Ce gouvernement continue ainsi de priver d’accès aux soins celles et ceux pour qui l’avance du prix d’une consultation médicale est un obstacle à se faire soigner.
Dans le même temps, la ministre cible l’hôpital pour lui imposer de nouvelles restrictions.
Alors que sur tout le territoire, des patients attendent des heures aux urgences, sur des brancards, dans des couloirs, faute de lits pour les accueillir dans les services hospitaliers, A.Buzyn a le culot d’affirmer « nous allons fermer des lits qui ne servent à rien »
Quant au financement des établissements, il dépendra désormais de « l’excellence », que Mme la Ministre entend atteindre avec un personnel insuffisant, en situation d’épuisement professionnel, de plus en plus mis à mal par des méthodes de gestion calquées sur celle de l’entreprise.
Ce président et ce gouvernement des riches, n’ont en réalité que faire du droit de ceux qu’ils appellent les « gens de rien », à accéder aux soins et à se soigner décemment.
Ne lâchons rien pour leur imposer la gratuité des soins pour toutes et tous (remboursement à 100% par l’assurance maladie, la généralisation du tiers payant) et la fin des attaques contre l’hôpital public et l’extension de ses moyens.
Montreuil, le 23 octobre 2017