A l’heure où nous venons d’apprendre le dramatique suicide d’un ouvrier licencié de chez GAD, le jour de la venue des ministres Sapin et Garrot à Lampaul Guimiliau, le pacte d’avenir pour la Bretagne parait bien dérisoire au regard du massacre social en cours.
Ce pavé de 87 pages, rempli de chiffres et de prospectives, s’il répond à l’appétit du grand patronat qu’il soit breton ou pas, ne répond en rien aux situations présentes faites de milliers de licenciements et de fermetures d’usines.
Si les entreprises vont recevoir sans aucun contrôle ouvrier de nombreux millions d’euros, les salariés licenciés ou menacés de l’être n’auront droit qu’à « la sécurisation - bidon - de l’emploi », à de la formation (pour aller où ?) et à des aides à la mobilité vers des régions qui demain les licencieront aussi.
Ce pacte ne prévoit en rien l’ouverture des livres de comptes des entreprises ni la récupération des dizaines de millions d’euros qu’ont reçus les patrons des Doux et Tilly-Sabco au titre des restitutions (subventions européennes). Ces patrons qui aujourd’hui licencient et en demandent encore et encore.
Une fois de plus rien n’est dit concrètement de l’avenir des travailleurs, des petits paysans les plus durement frappés par la soi-disant crise, alors même que le pacte confond simplification administrative et déréglementation, favorisant ainsi les propositions portées par le lobby porcin.
Il n’est pas sûr qu’il parvienne à répondre à la détresse et à étouffer la colère des Bretons !
La lutte unitaire contre les licenciements et la précarité doit continuer et s’amplifier.
Montreuil, le 5 décembre 2013