L'accord UNEDIC, signé le 22 mars dernier, a été agréé par le ministre du travail. Il est paru au journal officiel hier matin, 26 juin 2014, 11 ans jour pour jour après l'agrément, en 2003, du protocole Unedic sur l'assurance-chômage des intermittents du spectacle.
L’accord du 22 mars maintient et aggrave, pour les intermittents du spectacle, les dispositions scandaleuses de 2003 (que les socialistes combattaient à l'époque). Et il constitue une véritable déclaration de guerre contre les chômeurs et les précaires.
Le gouvernement a choisi d'ignorer la revendication principale de la mobilisation qui dure et s'intensifie depuis le mois de mars : "non à l'agrément de l'accord MEDEF, CFTC, CFDT, FO". Une fois encore, il s'est rallié aux injonctions du MEDEF. Il poursuit sa politique d'austérité qui, de l'accord Unedic au pacte de responsabilité, frappe les plus précaires au bénéfice du patronat et de la finance.
Les précaires, chômeurs, intérimaires, intermittents, ont immédiatement riposté : occupation de l'Unédic à Paris, occupation du MEDEF à Caen, déploiement d'une grande banderole Rebsamenti sur la tour de Dijon, occupation du pont entre Drôme et Ardèche à Valence… Des AG se tiennent dans de nombreuses villes. Le combat continue pour exiger l'abrogation de l'agrément. Rien de ce que décide le pouvoir n'est fatal ni définitif.
Plusieurs festivals sont encore en grève tandis que d'autres se préparent, dont le festival d'Avignon, qui cristallise déjà nombre de tensions et avait été, en 2003, un lieu et un temps fort de la contestation.
Les annonces de Valls il y a 8 jours avaient pour vocation de diviser les intermittents et les précaires : il n'a pas réussi.
Il souhaitait désamorcer l'épreuve de force en cours : il a échoué.
Le NPA réaffirme sa solidarité avec le mouvement des chômeurs, précaires et intermittents contre l'intolérable accord de l'Unedic.
Montreuil, le 27 juin 2014