Victor Hugo avait immortalisé Napoléon le Petit. Hollande a inventé Le Petit Charles (de Gaulle) en mettant constamment en avant le « Je », la « France », en se rependant longuement sur les questions internationales. Et c’est pour réaffirmer le rôle de gendarme international dans l’ombre de l’impérialisme américain avec l’intervention en Irak, sur les champs de manœuvre d’Afrique ou d’Ukraine. Avec des accents sarkoziens réclamant une place particulière pour la France pays qui contrairement a beaucoup d’autres aurait « une histoire, des traditions ». Avec en prime le développement du Service civique censé redonner aux jeunes le goût de l’engagement, du sacrifice et une nouvelle version de la tarte à la crème de la généralisation du numérique.
En guise de transition, Hollande a justifié les nouvelles attaques contre les libertés publiques sous prétexte de lutte contre le terrorisme qui serait le danger à l’extérieur comme à l’intérieur. Pour ce qui est des « sans dents », Hollande l’a martelé : les pactes de soumission au patronat restent le cap et le vote de confiance de la minorité des députés lui suffit pour continuer dans la même voie. Le dialogue social, c’est-à-dire les mains libres pour le MEDEF et les sacrifices pour les plus démunis, reste d’actualité, comme il n’a pas oublié d’évoquer les nouvelles menaces sur les seuils sociaux et le travail du dimanche.
Hollande a affirmé qu’il irait de toutes façons au bout de son mandat, de sa politique. A nous, par la mobilisation de toutes et tous du 23 septembre contre l’austérité à l’hôpital, contre le budget et l’ensemble de la politique gouvernementale, d’abord le 16 octobre puis dans les semaines suivantes, de le faire renoncer à cette nouvelle promesse.
Montreuil, le 18 septembre 2014