Au soir de leur défaite électorale, Valls et Hollande n'ont laissé aucun doute : « le cap sera maintenu ». Ils poursuivront la même politique au service du MEDEF et appliqueront les injonctions austéritaires de l'Union Européenne. La politique anti-sociale symbolisée par le pacte de responsabilité et la loi Macron se poursuivra et s'approfondira.
C'est dans ce contexte qu'est convoquée la conférence sociale du 3 avril, censée mettre les partenaires sociaux autour d'une table. Le but de cette conférence est de poursuivre la destruction des droits sociaux en cours. Plus précisément, il semble que l'objectif principal soit la remise en cause tout à la fois du SMIC et du CDI. Pour ce gouvernement, « il faut que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés ». Il s'agirait donc de leur permettre de licencier, de baisser les salaires en cas de « difficultés ». Pour les salariés, ce serait un immense retour en arrière vers la précarité générale !
Pour le NPA, il n'y a rien à discuter, à “négocier” sur de telles bases. Rien de bon ne peut sortir de cette réunion. Alors que les travailleurs, les militants, se mobilisent partout pour assurer le succès de la journée de grève du 9 avril, que des luttes sectorielles sont en cours, il serait incompréhensible et contraire aux intérêts des salariés que cette telle table ronde puisse se tenir comme l'escomptent le MEDEF et le gouvernement.
Montreuil, le 31 mars 2015