Communiqué du NPA. Crise des urgences : les conséquences d'une politique
Les images insupportables des malades dans les couloirs, attendant des heures sur des brancards, d'un personnel débordé et fatigué essayant de faire ce qu'il peut malgré son épuisement, font depuis quelques jours le tour des média. La Ministre, Marisol Touraine multiplie les déclarations rendant responsable l'épidémie de grippe "précoce", qui n'a pourtant rien d'exceptionnel.
Au bal des hypocrites, Touraine et ses amis du gouvernement feraient bonne figure car ils sont en réalité devant les conséquences de leurs actes. Ils ont prétendu "sauver la Sécu", en taillant dans les dépenses de santé et en particulier les dépenses hospitalières .... Mais la "Sécu" ils la "sauvent" sur le dos des malades et des personnels hospitaliers.
Pour être "rentable" l'hôpital doit fonctionner, comme une entreprise à "flux tendu". Les lits doivent être toujours remplis et le personnel soignant, toujours au minimum. Dès qu'un événement "inhabituel" survient, c'est la catastrophe.
Depuis des mois, les personnels alertent sur la saturation des urgences et des autres services, et sur les conditions de travail insupportables qui y règnent. En vain, car Hollande, Valls et Touraine, continuent d'imposer l'austérité à l'hôpital, les budgets insuffisants, les restructurations, les fermetures de lits et de services.
On imagine les conséquences qu'aurait la nouvelle "purge" de l'hôpital public annoncée par François Fillon, avec la suppression de 500 000 fonctionnaires, y compris hospitaliers.
Mais peut-on davantage faire confiance à Montebourg, Hamon, Valls ou Peillon ou à leur compère Macron, qui aujourd'hui multiplient les paroles et les promesses, mais faisaient hier partie des gouvernements qui ont imposé l'austérité à l'Hôpital.
Et que dire de la démagogie, aussi révoltante que stupide de Marine Le Pen, qui voudrait faire croire qu'en ne soignant plus "les étrangers".... on pourrait, sans moyens supplémentaires mieux soigner le reste de la population.
Pour que l'hôpital et le système public de santé, joue à nouveau son rôle, il n'y a d'autre solution qu'en finir avec les politiques d'austérité, et la destruction de l'Hôpital Public et de la Sécurité sociale.
Et pour cela, il faut que toutes celles et ceux qui sont concernés prennent leurs affaires en main.
C'est pourquoi le NPA appelle dès maintenant le personnel hospitalier et les usagers à participer massivement à la manifestation nationale à Paris pour la défense de l'hôpital et du droit à la santé le 7 Mars prochain.
Montreuil, le 11 janvier 2017