A l’assemblée nationale, aujourd’hui, Valls demandait un vote de confiance aux députés de sa majorité. Pour faire taire son opposition interne, celle des frondeurs, il a annoncé qu'il ne toucherait ni au SMIC, ni aux 35 heures et qu’il revaloriserait les petites retraites. Quelques miettes alors que d’un autre côté, il a réaffirmé, à grands coups d’autoritarisme et de républicanisme qu’il ne changerait rien et qu’il fallait « aller plus vite et plus fort ». « Gouverner c'est résister, gouverner c'est réformer, gouverner c'est dire la vérité, aller chercher la confiance surtout quand c'est difficile ». Bref un discours digne de Sarkozy. Il continuera une politique totalement soumise aux exigences du Medef et des banques. La confiance, cela fait longtemps que les travailleurs et la population n’en ont aucune pour ce gouvernement. Mais c’est seulement, dans la rue, par nos mobilisations, tous ensemble, que nous pourrons le faire reculer. Les dernières mobilisations et celles d’ores et déjà prévues pour la défense de l’hôpital public ce mardi 23 septembre ou pour la Sécu le 16 octobre - montrent que résister à ce gouvernement est possible. Mais ce n'est pas suffisant. Dans les semaines qui viennent, de façon unitaire, il faut construire contre ce gouvernement un pouvoir plus fort que le sien, celui de la rue. Dans quelques semaines, le vote du budget pourrait être l’occasion pour les travailleurs et leurs organisations de lancer la fronde sociale et politique.
Montreuil, le 16 septembre 2014