Ce soir, l’abstention est une fois de plus énorme : près d’un électeur sur deux a considéré que ce scrutin et les partis qui se sont présentés ne sont pas une solution à la crise sociale, économique, politique. Pour autant, le résultat très élevé de l'abstention ne doit pas masquer le fait politique central et inquiétant de ce premier tour : la percée dans tout le pays du Front national qui arrive en tête dans près de la moitié des grandes régions.
Dans le contexte post attentats du 13 novembre, l'extrême droite profite d'une situation où la gauche aux affaires, droit dans ses bottes guerrières et sécuritaire met en œuvre la casse sociale depuis son arrivée au pouvoir en 2012, court après une droite toujours plus radicalisée et sous pression des idées nocives du Front national.
Surenchères de gauche et de droite n'en finissent plus de nourrir le terreau sur lequel prospèrent aujourd'hui les idées, et peut-être demain les politiques des pires ennemis du monde du travail, des catégories populaires.
Le combat contre le FN est indissociable de celui contre les politiques sécuritaires, racistes, militaristes, antisociales, d'où qu'elles viennent, en premier lieu quand elles viennent de celles et ceux qui gouvernent. Ces prochaines semaines, c'est dans la rue et les mobilisations, pour la défense des droits démocratiques et de la solidarité, contre la régression sociale, qu'il faudra engager la riposte.
Montreuil, le 6 décembre 2015