Sans surprise, la confiance que Valls a demandée à l’Assemblée nationale est fondée sur la poursuite d’une politique faites de cadeaux au patronat, de destruction de la protection sociale, de coupes claires dans les dépenses publiques c’est à dire dans les budgets sociaux. Il prétend avoir entendu les silences des Français, mais a surtout entendu les exigences patronales.
La baisse des cotisations sociales avec notamment la suppression complète des cotisations patronales pour un salarié payé au SMIC, la baisse des impôts sur les sociétés, viendront s’ajouter aux 20 milliards de cadeaux déjà accordés avec le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi. Et toujours pas la moindre contrepartie exigée. Pour compenser la baisse des cotisations sociales et des impôts c’est toujours la même recette : économiser sur les dépenses de l’Etat en matière de protection sociale, réduire les capacités des collectivités locales.
Le premier ministre prétend augmenter de 500 euros par an les salariés payés au Smic sans que cela coûte un centime au patronat. Ce manque à gagner dans les caisses de sécurité sociale devra être compensé. Mais qui va combler le trou ?
Après plusieurs promesses sans contenu envers les écologistes, les syndicats d’enseignants, sur le logement, et l’annonce de nouveaux reniements sur la réforme pénale, la famille, l’immigration, le droit d’asile et la fin de vie, Valls a assumé la politique coloniale au Mali, en Centrafrique et dénié toute implication de la France dans le génocide au Rwanda avec une morgue insultante pour la population rwandaise. Pour conclure, l’ex-ministre de la répression des immigrés et des Roms n’a laissé planer aucune ambiguïté sur la poursuite de sa politique répressive.
Rien donc pour répondre aux aspirations sociales de la majorité de la population exprimées lors des municipales. Rien pour combattre la droite et la montée de l’extrême droite.
Beaucoup de raisons donc de combattre ce gouvernement, de construire une opposition de gauche et de manifester samedi 12 avril pour dire « maintenant, ça suffit ! ».
Montreuil, le 8 avril 2014