Communiqué de Philippe Poutou et du NPA. Comme les représentantEs des salariéEs n’ont cessé de le dénoncer depuis plusieurs mois, la direction de Ford a décidé de liquider le site de Blanquefort. Seule la formidable mobilisation des salariéEs et de la population alentour a, depuis 2010, imposé à Ford de maintenir une activité dans l’usine. Pourtant Ford n’a pas hésité à empocher les subventions de l’État et les excuses sur les difficultés de l’automobile ne sont même plus d’actualité au moment où ventes et profits sont en progression. Il s’agit purement et simplement de la dictature d’un patronat tout puissant, disposant du droit de vie ou de mort sur l'emploi, c’est-à-dire sur le seul moyen de vivre des salariéEs. Un patronat d’autant plus arrogant que le gouvernement Macron lui donne chaque jour gages et moyens juridiques pour appliquer sa sale besogne. Mettre dans la misère les 1000 salariéEs de Ford, détruire les 4 ou 5000 emplois qui en dépendent ne pose aucun problème à la direction de Ford, c’est la logique capitaliste de recherche du profit.
Si de nombreuses solutions industrielles existent permettant de sauver les emplois, de préserver les compétences, l’outil industriel, seule la mobilisation des salariéEs pourra les imposer. Une mobilisation qui doit mettre côte à côte salariéEs de la région, de la branche, des entreprises confrontées aux suppression d’emplois. Une mobilisation qui doit prendre toute sa place aux côtés de celle des cheminotEs, des fonctionnaires, de toutes celles et tous ceux qui sont confrontéEs aux politiques patronales et gouvernementales de régression sociale.