Depuis 2 mois le gouvernement passe en force. Il a tenté de mettre devant le fait accompli les opposants au barrage en accélérant les procédures, en déboisant l’espace prévu à la retenue d’eau. Pour ce faire il a déployé un nombre impressionnant de policiers, occupant l’espace, barrant les accès, construisant des redoutes. Il savait pertinemment que le rapport d’expertise lui donnerait tord.
Cette politique du coup de force a abouti à la catastrophe, la mort de Rémi Fraisse. Ce n’est pas une bavure, encore moins un accident. Ce drame était prévisible, logique, au vu de la concentration des forces de l'ordre, et donc de la multiplication des violences policières, depuis septembre.
Le gouvernement n’a plus que la police, la répression des mouvements sociaux, pour imposer sa politique anti-sociale et anti-environnementale.
Cazeneuve, chef de la police, ministre de l’intérieur, porte en premier la responsabilité de la mort de Rémi. Il doit démissionner et une commission d’enquête, indépendante et contrôlée par les organisations du mouvement social, doit être mise sur pied pour établir les responsabilités dans le meurtre de Rémi Fraysse.
Plus largement c’est l'ensemble du gouvernement qu'il faut sanctionner dans la rue lors des prochaines manifestations et rassemblements en mémoire de Rémi, ainsi que le 15 novembre.
Montreuil, le 30 octobre 2014