Déclaration de Philippe Poutou. La crise politique à la tête de l’Etat et du Parti socialiste vient de franchir un nouveau pas avec l’annonce de Hollande de ne pas se présenter à l’élection présidentielle.
Cette décision ne nous fait ni rire ni pleurer. Ce sera sans doute Valls qui va prendre la relève pour assumer le bilan de ces cinq ans d’attaques antisociales et sécuritaires.
Avec ou sans Hollande, comme avec ou sans Sarkozy, les classes populaires n’ont rien de bon à attendre des candidats de droite, d’extrême-droite et de la gauche libérale.
La crise du Parti socialiste est la rançon payée pour avoir mené une politique d’austérité, toute dévouée au MEDEF, à l’image de la loi El Khomri, une politique sécuritaire utilisant les attentats pour mettre en place un arsenal policier et sécuritaire remettant en cause les libertés individuelles et collectives.
Ces politiques, ce sont la droite et l’extrême droite qui en tirent profit aujourd’hui pour essayer de pousser encore plus loin une politique réactionnaire et sécuritaire.
Cela rend encore plus urgent de reconstruire le mouvement ouvrier, une représentation politique pour les exploités qui refuse de s’adapter aux besoins du patronat, des actionnaires, des plus riches.
C’est le sens de ma candidature pour le NPA à l’élection présidentielle : redonner un espoir, préparer les combats, les mobilisations de demain qui seront seules capables de bloquer l’avenir que tous ces politiciens nous préparent, construire une autre société.