Le Président de la République l'a dit haut et fort, il faut choisir entre la « réforme ou la rupture ». Osant se féliciter de la loi Rebsamen censée simplifier le fonctionnement des institutions représentatives du personnel et qui ne fait que de donner toujours plus de pouvoir au patronat.
Hollande a clairement affirmé sa volonté de poursuivre les contre-réformes. S'inscrivant dans la filiation De Gaulle-Sarkozy, tout son projet politique, celui de son gouvernement, se résume à ce chantage : le dialogue social ou la violence sociale, nouvelle version de « moi ou la chienlit ».
Les réformes évoquées continuent d'aller dans le même sens. Après s'être félicité du nouveau recul mis en place, par le dialogue pour les régimes de caisses de retraites complémentaires, Hollande à confirmé la simplification du droit du travail qui ne vise qu'à donner plus de pouvoir aux employeurs, si possible avec la complicité des organisations syndicales qui accepteront des reculs ou par chantage à l'emploi pour les salariéEs.
L'enfumage autour du compte personnel d'activité, du développement de l'apprentissage, n'ont d’autre objectif que de faire baisser artificiellement le nombre de chômeurs en précarisant toujours plus l'emploi.
Les discours pompeux sur le numérique et le transition écologique sonnent creux ou plutôt sonnent comme un appel aux capitalistes : investissez dans la capitalisme vert et dans le numérique, vous pourrez compter sur la sollicitude et l'aide financière du gouvernement.
De la mobilisation des salariéEs d'Air France, Hollande ne tire qu'une leçon : dialoguez entre représentants d'intérêts différents. Nous, nous n'en tirons qu'un autre, radicalement opposé : la nécessité d'un affrontement pour arracher nos moyens d'existence à ceux qui détiennent tous les pouvoirs sur notre travail et nos vies.
Montreuil, le 19 octobre 2015