Quand François Hollande annonce l'état d'urgence économique et sociale, cela signifie guerre sociale contre pour les salariéEs et nouveaux cadeaux pour le patronat.
A l'occasion de ses vœux aux « acteurs de l'entreprise et du monde économique » le Président de la République à annoncé de nouveaux cadeaux aux patrons.Il y a d'abord les cadeaux immédiats : pérennisation du crédit recherche et transformation du crédit d'impôt lié au Pacte de solidarité et de responsabilité (CICE de 40 milliards) en « baisse définitive des charges sociales ». Ensuite une nouvelle prime de 2000 euros pour les PME de moins de 250 salariéEs qui embauchent un jeune à un salaire de 1 à 1,3 SMIC en CDI ou en CDD de plus de 6 mois. Et confirmation du plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif.
Pour le développement durable des profits, la destruction du Code du travail prévoit de le réduire à quelques règles sur l'ordre public social avec une mise en application dans le cadre d'accords d'entreprise sous emprise patronale, pouvant fixer le temps de travail, le taux et le nombre des heures supplémentaires avec des décomptes au-delà de l'année et la possibilité en cas de « sauvegarde de l'emploi » de dispositions s'imposant contre le contrat de travail.
Pour les salariéEs, les fumeuses mises en œuvre du compte personnel d'activité censées pérenniser congés spécifiques, validation des acquis de l'expérience et épargne salariale. Rien qui permette de compenser perte d'emploi et de revenus.
Enfin pour les chômeurs/euses, confirmation de la sortie de 500 000 d'entre eux/elles des statistiques du chômage vers des formations dont il est établi que 2 sur 3 ne débouchent sur aucun emploi. Le milliard alloué à la formation professionnelle, le développement de l'apprentissage ou des emplois de professionnalisation ne sont aussi que des mesurettes dont le résultat essentiel est de camoufler toujours plus de chômeurs/euses dans les statistiques.
Au total, toutes les décisions de Hollande continuent d'aller dans le même sens : toujours plus de cadeaux aux patrons, toujours moins de droit et de protection pour les salariéEs. Au moment où le gouvernement s'acharne sur ceux/celles qui résistent à la dictature patronale. Celles et ceux d' EDF-GDF, d'Air France, de Goodyear, d'ATTAC Marseille, des opposantEs à NDDL sont les cibles d'une répression mise en œuvre par un gouvernement qui défend ouvertement les intérêts des nantis, des possédants, du patronat.
La journée de mobilisation syndicale du 26 janvier, le manifestation contre l'état d'urgence et de la déchéance de la nationalité du 30 janvier doivent permettront de mettre en commun les résistances sociales avec la lutte contre un pouvoir de plus en plus répressif contre les salariéEs et de plus en plus guerrier contre les peuples.