Hulot n’a pas été utile pour faire avancer les causes écologistes. Au contraire !
Il a tout validé dans la politique productiviste du gouvernement Macron, y compris les projets auxquels il s’était opposé avant d’être ministre :
- validation de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure et de l’EPR à Flamanville, prolongation des centrales vieillissantes
- plan alimentation, plan biodiversité et plan climat indigents au regard de la lutte contre la crise écologique, à commencer par le report de l’interdiction du glyphosate.
- validation des grands projets inutiles et imposés (contournements routiers, triangle de Gonesse….)
Enfin, en signant le projet d’arrêté autorisant la destruction de 300 000 alouettes des champs, à la demande des chasseurs extrémistes, Hulot s’est décrédibilisé auprès des associations environnementalistes et des citoyens.
La prise de guerre Nicolas Hulot, caution verte du gouvernement Macron, n’aura pas duré longtemps.
L’écologie n’est pas Macron-compatible !
Pour mener des politiques nécessaires à la lutte contre la crise écologique majeure (basculement climatique, déforestation, chute de la biodiversité) nous avons besoin de rompre avec les logiques capitalistes des profits à tout prix et à court terme.
Ce départ affaiblit encore le gouvernement. Après l’affaire Benalla, c’est un nouveau pan de sa communication qui s’effondre révélant plus encore sa réalité antisociale, antidémocratique et productiviste.
Avec ou sans Hulot, l’important c’est la capacité collective à se rassembler et à construire des oppositions aux Grands Projets Inutiles Imposés, aux destructions sociales, aux attaques contre les libertés.
La victoire à Notre-Dame-des-Landes a montré que les populations en mouvement sont forces de propositions et d’alternatives. Elles expriment la volonté de vivre dans un autre monde débarrassé du productivisme, du diktat de la croissance et ouvrent des pistes pour sortir du capitalisme.
Montreuil, le 28 août 2018