Candidat du NPA à l’élection présidentielle, Philippe Poutou se rendra ce jeudi 30 septembre à 12h sur le piquet de grève des travailleurEs de Transdev de Bailly-Romainvilliers devant le dépôt de bus Île-de-France Mobilités (1 Rue Saint-Jacques à Bailly-Romainvilliers, à 15 minutes à pied du RER Val-d’Europe).
Les salariéEs des dépôts de bus de Transdev de l’agglomération de Melun (77), de la ville nouvelle de Sénart (Lieusaint, Moissy et Combs-la-Ville, 77) et du dépôt de Saint-Gratien (95) sont en grève illimitée à 100 % depuis début septembre. Le mouvement fait tache d’huile : ils et elles ont été rejoints par les conducteurEs des dépôts de Vulaines, Montereau, Nemours, Lagny et Bailly-Romainvilliers (77).
Ils et elles réagissent à une attaque en règle contre leurs conditions de travail : augmentation des amplitudes et des cadences des journées de travail, augmentation des temps de coupure non payés, fin des les primes et avantages acquis par accords locaux… La perte se chiffre entre 3000 et 6000 euros annuels pour les nouveaux et nouvelles embauchéEs, le temps passé au travail atteint régulièrement les 45 heures par semaine payées 35 et l’intensification est invivable. Une telle dégradation affecte brutalement la qualité du service rendu aux usagerEs.
Les « délégations de service public » remportées par Transdev dans le cadre de la prétendue « ouverture à la concurrence » en Île-de-France sont l’objet de cette expérimentation patronale brutale qui vise à fixer des standards les plus bas possible pour les travailleurs et travailleuses des transports de toute la région.
Cette offensive patronale touchera dans les mois et les années qui viennent Transdev, Keolis, RATP Dev, la RATP et la SNCF. La grève en cours est un encouragement pour touTEs les salariéEs des transports, quel que soit le transporteur, qu’ils ou qu’elles soient du public ou du privé. S’ils et elles s’unissent quels que soient leurs statuts particuliers, les travailleurEs ont les moyens d’emporter ce bras de fer engagé par les grands groupes du secteur.
Les réactions sont nombreuses dans le secteur des transports publics. Des grèves ont éclaté à Reims, Orléans, Lyon, Bouguenais, etc. Le patronat se plaint d’une « pénurie de main-d’œuvre »... mais continue de baisser les rémunérations et de rendre les journées de travail impossible. Seule la lutte des travailleurEs du secteur permettra d’arracher des conditions de rémunération et de travail décentes : « La force des travailleurs, c’est la grève ! »
Montreuil le mardi 28 septembre 2021