Les réactionnaires poursuivent leur offensive et profitent du préavis de grève à la SNCF ces prochains jours pour avancer leur idéologie nauséabonde visant à museler les travailleurEs. Ainsi, Éric Ciotti a annoncé vouloir « poser des textes législatifs pour encadrer » le droit de grève, rejoint par Gérard Larcher et les centristes du Sénat qui ont l’intention de déposer une proposition de loi prévoyant d’instaurer jusqu’à soixante jours « pendant lesquels il ne pourrait pas y avoir de préavis de grève ». Et Hervé Marseille, chef de file de l’UDI, de surenchérir que « le droit de grève n’est pas menacé, mais simplement trop utilisé » !
Les travailleurEs de la SNCF réclament de leur direction qu’elle honore pleinement les engagements pris en 2022. Financièrement, rien ne l'empêche, puisque grâce à une politique des prix parfaitement opaque et à la fin du statut des cheminots pour les nouvelles embauches depuis 2020, la société ferroviaire a empoché des bénéfices record de 2,4 milliards d’euros en 2022…
Les cheminotEs – comme tant d’autres travailleurEs (Ubisoft, Safran, Alstom, Bel) – réclament des augmentations de salaires, et pour cela font grève car ce moyen d’action syndicale a prouvé son efficacité. Mais pour Ciotti et compagnie, comme pour les patrons, c’est trop. Au-delà des moyens d'actions, ce sont les revendications qui sont illégitimes à leurs yeux. Ils veulent des travailleurEs dociles qui ne revendiquent rien.
Mais quelle indignité de la part de ces sénateurs qui eux n’ont eu qu’à appuyer sur un bouton pour augmenter leurs frais de mandat de 700 euros par mois ! Une augmentation que le président du Sénat, Gérard Larcher, justifiait ce matin même par… le prix de la chambre d’hôtel pendant les Jeux Olympiques ! Quelle indécence, quand 3,6 millions de personnes sont sans abri !
Les travailleurEs ne se laisseront pas faire. Partout, et dans l’unité la plus large, le NPA appelle à défendre ce droit constitutionnel qu’est le droit à la grève, sans le rogner. La justice et le droit sont du côté des travailleurEs en grève. La grève est un droit, nous ferons tout pour qu’elle devienne un fait… avec ou sans autorisation, et ce, dès le 8 mars prochain pour la journée de grève féministe.
Montreuil, le jeudi 15 février 2024