Le 19 février, dans la plus grande discrétion, 7 sénateurs ont fait voter un amendement à la loi sur la transition énergétique qui autorise à nouveau les coupures d’eau en cas d’impayés.
Cet ajout scélérat a bien entendu été commandé par un de nos marchands d’eau tricolore comme Veolia ou Ondéo, dont 7 sénateurs UMP et Ségolène Royal se sont fait les relais. La ministre persiste et signe : «Le retour aux coupures sera autorisé, car on ne peut pas laisser appliquer un système qui privilégie le non-paiement systématique ».
Pourtant les profits engendrés par Veolia, Ondéo et la SAUR n’ont semble-t-il pas eu à en souffrir, d’autant que malgré la récente interdiction de cette pratique en 2013, les marchands d’eau continuaient régulièrement à la couper à des foyers qui ne pouvaient plus payer.
Dans le même registre anti-pauvre, la SNCF prétend augmenter notablement les amendes des resquilleurs. La cible de cette campagne ce sont les usagers de trajets courts, de banlieue, de ville à ville, en un mot des salariés, des jeunes, qui prennent le train et sont confrontés à la politique scandaleuse de tarification de la SNCF.
L’accès à l’eau est un droit universel car vital. Le droit au transport aussi. Surtout dans un contexte de crise et de chômage. Mais ce gouvernement est sourd aux besoins essentiels de la population comme le droit au travail, à la santé, à l’eau, au transport. Pour le plus grand profit de ses maîtres les capitalistes.
Montreuil, le 3 mars 2015