Les révélations de Médiapart et du Monde attestent de ce que tout le monde savait déjà, le ministre de l'intérieur a sciemment menti sur les causes de la mort de Rémi Fraisse tué par une grenade offensive tirée par un gendarme.
Bernard Cazeneuve devrait démissionner. Non, il persiste et signe son mensonge, il était au courant de la mort mais ne connaissait pas sa cause ! Dans le même temps, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, se sent obligé de reconnaître ce qu’il appelle des précautions. Ces précautions, c'est le mensonge officiel, le mensonge d’État par peur des conséquences de l'annonce de la cause de la mort de Rémi Fraisse. Cazeneuve a menti pour gagner du temps, couvrir sa police qui avait déployé une violence dont le seul but était et est de faire taire, d'intimider, de faire peur aux opposants pour imposer un projet nuisible et illégal.
C'est la même politique que déploie depuis le gouvernement maniant systématiquement la provocation, interdisant les manifestations, agressant physiquement celles et ceux qui refusent de taire leur révolte.
Le mensonge est une politique d’État, comme vient aussi le rappeler la farce qui se déroule au sommet du pouvoir entre Jouyet, Fillon, Sarkozy.
Il est une constante des gouvernements et de politiciens qui prétendent servir l'intérêt général alors qu'ils ne sont soucieux que de leurs ambitions personnelles et de servir les classes dirigeants, les patrons et les banques.
Le NPA est entièrement solidaire des jeunes qui manifestent aujourd'hui contre les violences policières, pour l’abandon du barrage de Sivens et des autres projets destructeurs et pour la défense des droits démocratiques.Il revendique l'abandon des poursuites judiciaires contre les manifestants, en particulier à Toulouse. Il appelle aux manifestations du 15 novembre contre ce gouvernement qui combine la violence sociale à la violence politique et policière.
Montreuil, le 13 novembre 2014