Manuel Valls a formé un 2ème gouvernement qui pour l'essentiel est dans la continuité du 1er, pour appliquer de façon encore plus claire et cohérente la feuille de route de Hollande faite de pacte de responsabilité, de compétitivité et dont le principal résultat est une hausse de 30% des dividendes des actionnaires du CAC 40. Immédiatement Pierre Gattaz a marqué sa satisfaction. L'aspect le plus significatif a été la nomination au ministère de l’économie et de l'industrie d'Emmanuel Macron, inspecteur des finances, ex-banquier d'affaires de la banque Rothschild et inspirateur du pacte de responsabilité. Et pour le reste presque rien de bouge. C'est un gouvernement de combat qui va poursuivre et amplifier la politique d'austérité, de casse sociale, d'affrontement avec celles et ceux qui la rejettent et la combattent. Même des députés PS ont exprimé des réticences : avec un banquier aux manettes, la réalité de la politique de Hollande paraît toujours plus au grand jour. Cela la rend encore plus difficile à assumer devant l’électorat populaire. Mais cette politique ne sera pas mise en échec uniquement dans des débats parlementaires, ni par un replâtrage sous une forme quelconque d'une stratégie d’union de la gauche ou par un inconsistant projet de 6ème République. Le risque est grand que seule l'extrême droite tire bénéfice de cette mascarade. C’est pourquoi plus que jamais, s’impose la nécessite de construire une opposition sociale et politique et la mobilisation contre cette politique de régression sociale. C'est pourquoi le NPA propose à toutes celles et ceux qui refusent cette politique, de construire sans attendre cette mobilisation autour de l’échéance que représente le vote du prochain budget d’austérité.
Port Leucate, le 27 août 2014