Ce dimanche 15 décembre, les expulsés du 50 et du 103 Gabriel Péri, se sont installés, avec leurs soutiens, dans la Basilique de Saint-Denis pour obtenir un hébergement. Le Préfet refuse de les héberger, alors qu’à Saint-Denis même où ils sont à la rue depuis 194 jours, un local d'accueil de 60 places vient d'ouvrir.
Pire, contre l’avis de l’église catholique, il a envoyé sa police évacuer la Basilique, ce qui ne s'était jamais vu. C’est la première fois depuis l’intrusion de la police dans l’Eglise Saint-Bernard en 1996 que cela se produit. Les policiers ont bloqué l’entrée de la Basilique toute l’après midi. Un comble : l'ancien évêque du diocèse, le Père Olivier de Berranger, de passage à Saint Denis, s'est vu refuser l'entrée de la cathédrale par la police! Le Maire, qui voulait aussi y entrer, en solidarité avec les mal-logés, a même été molesté. Le Préfet a préféré utiliser la violence plutôt que de faire appliquer le droit à l’hébergement dont il est le garant.
Une manifestation de 200 personnes s’est ensuite dirigée vers le nouveau centre d’hébergement, qui vient de s’ouvrir à Saint-Denis dans les logements de fonction de l’ancienne gendarmerie désaffectée depuis plusieurs années. Tout le monde a pu vérifier que sa taille permet tout à fait d’héberger les 27 personnes qui sont à la rue depuis 6 mois.
Les associations et organisations qui soutiennent les habitants des 50 et 103 rue Gabriel Péri exigent du Ministère du Logement qu'il décide d'héberger enfin les 27 personnes qui sont à la rue, dans le local ouvert à Saint-Denis ou tout autre lieu d’hébergement décent. Il y a urgence.
Pour obtenir cet hébergement, la mobilisation continue : les soutiens se réuniront demain lundi à 19h à la salle Saint-Denys.
Le collectif des habitants du 50 et du 103 Gabriel Péri et les soutiens (DAL, Réseau Solidarité Logement, APEIS, CCFD Terre Solidaire, Coordination des foyers de Plaine Commune, Coordination 93 de lutte des sans-papiers, EVT, LDH, MRAP, RESF, UL Solidaires, AL, Front de Gauche, NPA, PCF, PSG)