Ces derniers jours, les provocations et agressions de groupes d’extrême droite contre des étudiantEs et lycéenEs mobilisés contre la sélection à l’université se sont multipliées : à Montpellier (22 mars), Lille (26 mars), Strasbourg (28 mars)… Des attaques qui font suite à la violente intrusion du Gud au lycée autogéré de Paris (LAP) le 16 mars. À l’université de Tolbiac, dans la nuit du 27 au 28 mars, le local de l’UEJF a été vandalisé et des inscriptions antisémites (dénonçant par exemple le « racisme anti-goy ») ont été retrouvées, signature de l’extrême droite.
Ces provocations et agressions s’inscrivent dans un contexte de résurgence des groupuscules néofascistes, autour notamment du « Bastion social », qui tente de s’implanter dans diverses villes en ouvrant notamment des locaux et des bars : Lyon, Strasbourg, Chambéry, Marseille…
Il ne s’agit pas d’incidents isolés, mais d’un phénomène d’ensemble, très préoccupant. Raciste, antisémite, islamophobe, sexiste, homophobe : l’extrême droite est une menace mortelle. En s’attaquant au mouvement étudiant, elle démontre en outre une fois de plus qu’elle est un ennemi du mouvement social, contrairement aux prétentions de certains de ses dirigeants.
Pas un pouce de terrain ne doit être laissé aux fascistes ! Une réaction unitaire et coordonnée est nécessaire, localement et nationalement, de la part de l’ensemble de la gauche sociale et politique, telle qu’elle s’organise déjà dans plusieurs villes.
Mais combattre l’extrême droite, c’est aussi combattre les politiques antisociales, terreau sur lequel elle prospère, ainsi que les politiques autoritaires, sécuritaires et racistes, qui légitiment chaque jour un peu plus son programme ultra-réactionnaire.
Montreuil, le 29 mars 2018