Hollande vient de terminer son discours devant le congrès réunit en urgence après les attentats de vendredi soir à Paris et Saint-Denis. Pendant 45 minutes, il a développé une politique du tout sécuritaire, de restrictions des droits démocratiques et de va-t-en-guerre. Il propose ainsi de prolonger et d’amplifier ce qui n’a pas marché. En proposant par exemple une coalition avec Obama et Poutine pour amplifier les bombardements en Syrie.
Dans le même temps au niveau national, il propose de prolonger et d’amplifier, l’état d’urgence durant trois mois puis de le normaliser et de le banaliser en proposant une révision de la Constitution. Reprenant à son compte, dans l’esprit de l’union nationale, les propositions de la droite et de l’extrême droite, il propose la déchéance de nationalité, des expulsions plus rapides et plus expéditives et enfin sous couvert de légitime défense, il banalise le libre usage des armes par la police. Il amplifie le tout sécuritaire avec le recrutement de 5000 policiers et gendarmes en deux ans, et propose la mise en place d’une garde nationale de réservistes.
Aucune de ces mesures ne seront efficaces pour lutter contre l’embrigadement de jeunes par Daech parce qu’elles font l’impasse sur la responsabilité de l’impérialisme notamment français, parce qu’elles tournent le dos à toute politique sociale notamment dans les quartiers populaires.
A l’inverse, la lutte contre le racisme et les discriminations, la solidarité, l’égalité sociale doivent se manifester massivement ; L’Etat d’urgence vise aussi à empêcher cela et il doit être levé.
Montreuil, le 16 novembre 2015