En tuant un prêtre lors d’un office religieux catholique, quelques jours après le massacre de Nice, les tueurs, au nom de Daesh, veulent instaurer un engrenage de terreur et de haine, précipiter des catégories de population les unes contre les autres.
Un calcul immonde, auquel il est vain de chercher à s’opposer par l’état d’urgence et la surenchère sécuritaire et guerrière comme le font aujourd’hui la droite, l’extrême droite et le gouvernement. Les mesures proposées par lui ou par les uns et les autres, ont un relent de nationalisme et de xénophobie. Elles renforcent le racisme et entretiennent un climat anti-immigré et islamophobe. Elles sont sources de haine. Elles distillent la méfiance et la peur de tous contre tous. Mais elles n'évitent pas de poser le problème : comment cette société capitaliste en pleine crise produit-elle des jeunes disponibles pour des idéologies mortifères et capables de passer à l'acte ?
Les réponses efficaces pour combattre l'horreur sont autrement plus ardues à mettre en place : la fin des discriminations, l'égalité des droits, la suppression de la pauvreté, du chômage et de la précarité, la fin de la vente d'armes aux dictateurs, la fin des relations économiques avec ceux qui « nourrissent »Daesh, l'arrêt des interventions militaires, la solidarité internationale avec les populations et le soutien matériel aux combattantes et combattants anti-Daesh et anti-Assad.
Montreuil, le 27/07/2016.