Le 30 janvier, les personnels des Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) public et privés seront en grève à l'appel de tous leurs syndicats avec le soutien des retraités et des comités d’usagers. Le NPA, ses militantEs, seront à leurs côtés.
Ces professionnels refusent la maltraitance imposée par leurs institutions : maltraitance sur les personnels qui devient une maltraitance sur les personnes dont ils ont la charge.
Comment, faute de personnel, donner à chaque résident l'attention et les soins dont il/elle a besoin ? Comment, faute de personnel, consacrer plus de temps pour faire une toilette ou aider au repas ou encore pour organiser des activités ou tout simplement prendre le temps de parler?
En France on ne compte, en moyenne, que 55 professionnels pour 100 résidents. Alors que ce taux est de plus 100% en Allemagne, en Suisse et en Europe du Nord.
Mais pour Macron et son gouvernement : la priorité c'est la baisse des dépenses publiques, des budgets de l'Assurance Maladie et des Conseils Départementaux qui contribuent au financement des EHPAD.
Dans les EHPAD, comme ailleurs, Macron est le président des riches et des actionnaires du secteur privé commercial qui accumulent les profits. Il met en application une réforme qui favorise les maisons de retraites privées, alors que celles ci accumulent les profits sur le dos de leurs personnels et de leurs résidents, au détriment du service public.
Les trusts de "l'or gris" (ORPEA, KORIAN...) se portent bien, tandis que leurs résidents ou leur famille doivent payer en moyenne 2500€ par mois. C'est plus du double de la pension moyenne qui est en France de 1200€ net et le triple de la pension moyenne des retraitées- à peine au dessus de 800€
Ce n'est pas le misérable pourboire de 50 Millions d'€ annoncé en catastrophe par la ministre de la santé, qui va changer la situation : cette aumône permettrait de financer en moyenne 2 mois et demi du salaire d'une aide soignante par établissement!
C'est bien d'un choix de société qu'il est question : Une société solidaire doit prendre en charge collectivement ses membres les plus fragiles, en leur assurant une vie digne et les soins dont ils/elles ont besoin. Toute personne en perte d'autonomie doit avoir les moyens de vivre décemment à son domicile ou en institution,
C'est pourquoi le NPA défend :
-Un financement unique, à 100% de la "dépendance" par la Sécurité sociale, ce qui implique, l'augmentation des cotisations sociales patronales ainsi qu'un tout autre partage des richesses.
-Un service public de la perte d'autonomie.
-Un choix aux antipodes de la société faite par les plus riches, pour les plus riches.
Montreuil, le 29 janvier 2018