Alors que la grève des cheminot.e.s bat son plein, que dans les universités le mouvement contre la sélection s'élargit et se renforce... il décide l'évacuation par la force de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Défaire toute résistance est sa priorité. Il lui faut infliger des défaites à tous les mouvements sociaux, à tous les secteurs, à toutes les luttes.
Après avoir été contraint d'abandonner le projet d'aéroport, il veut sa revanche, il ne peut en aucun cas concéder une victoire aux opposant.e.s. Alors que des discussions sont en cours entre le mouvement dans sa diversité et le gouvernement, alors que la situation des terres de la Zad ne sera pas réglée avant un ou deux ans car c'est un casse-tête juridico-politique, l'expulsion des zadistes ne répond qu'à une urgence politique, une urgence de communication. Le tandem Macron-Colomb veut montrer sa volonté inflexible et sa capacité d'action. Il tente à nouveau avec cette opération policière et militaire de diviser le mouvement qui a gagné grâce à sa détermination, à sa maturité politique, à sa diversité et à sa capacité d'action commune.
Ensemble, nous nous sommes mobilisés contre le projet d'aéroport et son monde, un monde capitaliste, productiviste, fait de concurrence et de sélection, de marchandisation et de béton. C'est ce monde qui avance à marche forcée avec la privatisation de la SNCF, la sélection universitaire, la destruction des services publics, de la protection sociale et du Code du travail.
La seule réponse est celle qui a permis de gagner contre l'aéroport : la convergence des mobilisations, la solidarité. La défense de la ZAD est l'affaire de toutes celles et ceux qui refusent le monde selon Macron. Le NPA appelle a participer massivement aux rassemblements appelés ce soir à 18h dans toutes les villes et à toutes les initiatives qui seront prises dans les jours suivants.