Ainsi donc, après avoir été un éphémère ministre délégué aux collectivités territoriales, l'actuel maire d'Angers, Christophe Béchu, est-il nommé ministre chargé de la transition écologique.
Celui qui, alors qu'il était sénateur, avait voté contre l'interdiction des néonicotonoïdes, celui dont une des premières mesures en tant que maire d'Angers fut d'instaurer la première heure de parking gratuite pour mieux attirer les voitures en centre-ville (quitte à étendre le stationnement payant par ailleurs), celui qui se réjouit à chaque fois qu'une plate-forme logistique s'installe avec ses camions sur des terres arables, celui qui bétonne à tout-va dans sa ville afin de mieux la gentrifier était effectivement bien placé pour emporter ce ministère. Car l'écologie selon E. Macron et les néolibéraux qui dirigent l’État n'est que discours superficiel et habillage "vert" d'une politique de soutien à une croissance capitaliste mortifère.
Face à la crise écologique, c'est une toute autre politique qui est nécessaire, hostile à l'oligarchie fossile et à son idéologie productiviste, fondée sur la répartition égalitaire des richesses et la prise en compte des limites de la planète. Et il y a urgence. Une mobilisation écosocialiste de toutes et tous est plus que jamais nécessaire.
Angers, le 04/07/2022