« Pile je gagne, face tu perds ». A tous les coups le MEDEF et le patronat sortiront gagnants des « négociations » qui s’engagent aujourd’hui autour du « pacte de responsabilité ».
Il n’y a rien a négocier, puisque les décisions sont déjà prises par F.Hollande et son gouvernement : 3O milliards de cadeaux annuels aux patrons sous forme d’exonérations de cotisations sociales et un plan d’austérité de 50 milliards sur les dépenses publiques.
Coté pile : le pacte entame la liquidation de la Sécurité Sociale. Il débarrasse les patrons du financement de la protection sociale. Il ne restera plus alors aux salariés qu’a sepayer une protection sociale par leurs impôts (CSG TVA ou autres) et des assurances s’ils en o nt les moyens.
Coté face : le patronat a déjà balayé d’un revers de main tout engagement contraignant sur les emplois. Les baisses de cotisations sociales iront grossir les profits des actionnaires, mais pas plus qu’au cours des 30 dernières années ne créeront d’emplois. Elles généraliseront à coup sur la précarité.
On ne négocie pas la destruction de la Sécurité Sociale, au nom du mirage de la création d’emplois, on la combat.
Si comme l’a dit J.C. Mailly, (FO) « la contrepartie c’est du pipeau » et comme l’affirme Thierry le Paon (CGT) « on a l’impression désagréable d’être utilisés » que diable vont-ils faire dans la galère du « dialogue social » ou les salariés ont tout à perdre ?
Les reculs sociaux ne se négocient pas, ils se combattent, par la grève et dans la rue.
Le pacte de responsabilité ne doit pas voir le jour, pour le mettre en échec, le NPA appelle à participer à la journée de grève et de manifestations du 18 mars, comme première étape d’une mobilisation qui doit s’amplifier.
Montreuil, le 28 septembre 2014