General Electric est, à bien des égards, symbolique de l’évolution du capitalisme et de l’urgence de contester l’économie de marché et la loi du profit.
La présence du groupe à Belfort depuis 1879, les milliards d’argent public distribués aux différents propriétaires, et surtout la vie des dizaines de milliers de travailleurs et de travailleuses structurée par cette entreprise durant ces décennies, fondent la colère de la population après la dernière entourloupe de GE soutenu par Macron.
En 2014, c’est Macron qui a organisé le rachat-cadeau de la branche turbines d’Alstom par GE en prétendant « sauver les emplois » et même garantir la « création de 1000 emplois ». 5 ans après, les 1000 emplois supplémentaires se transforment en 1000 suppressions d’emploi. Ce n’est pas de la mauvaise magie mais l’application de la logique économique et de la liberté des actionnaires de décider, au nom du « droit de propriété », de la vie de milliers de familles (car il faut y ajouter les emplois induits qui disparaîtraient également).
C’est cette logique, appliquée mécaniquement, accompagnée par le gouvernement de Macron au service des riches, qui est à l’œuvre à Ford, à Ascoval, à Whirlpool, à Carrefour, à New Look, à La Poste ou dans la fonction publique.
Contre cette logique, le NPA défend l’interdiction de tout licenciement par le partage du travail, la planification de la transition vers des productions respectant les besoins de la population et de l’environnement, y compris par la remise en cause du droit de propriété.
C’est pour cela que Philippe Poutou, porte-parole du NPA et salarié de Ford, menacé de perdre son emploi le 1er octobre, sera présent dans la manifestation des salariéEs et de leurs familles, samedi 22 juin à Belfort.
Montreuil, le 21 juin 2019