Depuis le jeudi 4 mars, des professionnelEs du spectacle et de la culture occupent l’Odéon à Paris. En effet, depuis plusieurs mois, ce gouvernement refuse d’entendre les revendications légitimes de ce secteur en souffrance. Et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot parle... mais ne fait rien !
La mobilisation s’est donc amplifiée, et le 4 mars dernier, à l’appel de la fédération du spectacle CGT, rejoint par l’ensemble des organisations syndicale et professionnelles du secteur, des actions ont eu lieu dans toute la France. Les revendications restent les mêmes :
- Prolongation des droits aux chômage d’au moins un an (année blanche) pour les intermittentEs ;
- Accès aux droits et à un revenu décent pour touTEs les précaires de la culture (auteurs, plasticiens, jeunes entrants, etc.) ;
- Respect des droits sociaux, congés maternité, congés longue maladie, etc.
- Soutien aux caisses (Audiens, Médecine du travail, etc.) ;
- Fonds d’aide aux artistes et technicienEs du spectacle ;
- Réouverture des lieux culturels, avec mise en place de protocoles et moyens sanitaires ;
Alors que les grands magasins et les lieux de culte sont ouverts, les musées et les théâtres restent fermés. Il est primordial de soutenir la vie culturelle vivante (alors que les collectivités et le gouvernement veulent généraliser le numérique) comme dimension essentielle de nos vies.
Bachelot a annoncé un prolongement de l’année blanche... mais s'est rétractée ! Comment le Premier ministre pourrait-il le lui concéder alors qu’il a prévu 1 milliard d’économies sur le dos des chômeurs ? Nous demandons le retrait immédiat et l’abrogation de la réforme du chômage immonde dont l’application est prévue au 1er juillet.
Face à ce gouvernement qui refuse d’entendre, seul le mouvement, une mobilisation déterminée des professionnelEs, artistes, technicienEs, amateurs, public, peut imposer les mesures d’urgence. Avec sa commission culture, le NPA est à leurs côtés.
Montreuil, le lundi 8 mars 2021