Décidément le gouvernement n’hésite plus à afficher le choix de son camp : ferme avec les cheminotEs et les intermitentEs, et toujours prêt à lâcher devant le patronat, la droite voire l’extrême droite. Dernier exemple de reculade : l’abandon des ABC de l’égalité.
Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que le patronat, à quelques jours de la version 3 de la conférence sociale présente ses exigences, pose ses conditions et même exerce un chantage sur sa participation. Si les considérants sont classiques, baisse du coût du travail et des impôts, simplification des normes, réduction des dépenses publiques, les objectifs sont précis : le compte pénibilité, les stages en entreprises, l’inspection du travail, la « loi Florange », les temps partiels de 24 heures.
Les organisations syndicales seraient bien inspirées, pour une fois, de prendre leçon sur le patronat : pas de pause dans la lutte de classes. Mais pour nous pas question de lobbying, pas question de dialogue social : c’est par la construction du rapport des forces, la mobilisation, comme l’ont commencé les cheminotEs et les intermittentEs, que nous pourrons faire reculer le patronat et ce gouvernement à ses ordres.
Montreuil, le 30 juin 2014