Ces derniers jours, des rumeurs calomnieuses ont circulé à propos de nos camarades Philippe Poutou et Béatrice Walylo, et plus généralement du collectif Bordeaux en luttes. Suite à la publication d’un article par France 3 régional, qui « révélait » que Béatrice Walylo était employée à mi-temps par la mairie de Bordeaux comme collaboratrice du groupe Bordeaux en luttes (deux éluEs) au conseil municipal, la rumeur, dont s’est opportunément emparé l’extrême droite, a ainsi enflé : « Philippe Poutou a fait embaucher sa compagne ». Certains, n’ayant visiblement pas peur du ridicule, allant même jusqu’à comparer la situation avec… l’affaire Pénélope Fillon.
Béatrice Walylo est une militante politique et syndicale, membre du NPA depuis sa fondation en 2009, et membre depuis plusieurs années de sa direction nationale. Lors des élections municipales de 2020 à Bordeaux, elle était 10e de la liste « Bordeaux en luttes » et porte-parole de la liste, qui a obtenu, rappelons-le, près de 12% des voix au premier tour et plus de 9% au second. Elle est ainsi, depuis la création du collectif Bordeaux en luttes, l'une de ses principales animatrices. Et c’est à ce titre que Bordeaux en luttes lui a proposé, en 2022, d’être embauchée comme collaboratrice du groupe au conseil municipal, pour un emploi à mi-temps, rémunéré à hauteur de 1125 euros.
Le reste, c’est du sexisme. Il faut en effet être particulièrement imprégné par les préjugés sexistes pour, comme l’ont fait nombre de ceux qui ont relayé cette information, réduire notre camarade Béatrice Walylo au statut de « compagne de Philippe Poutou », sans même s’être posé la question de savoir qui elle était et quel était son investissement politique. Il faut en outre être particulièrement malhonnête (et, là encore, sexiste) pour ne pas comprendre que ce n’est pas « Philippe Poutou » qui aurait proposé à la mairie d’embaucher « sa compagne », mais le groupe Bordeaux en luttes qui a proposé à la mairie d’embaucher l’une de ses principales animatrices, en toute transparence et en toute légalité.
Certains articles, entre autres celui, particulièrement mal intentionné et mal informé, du journal Sud Ouest, laissent en outre entendre que Philippe Poutou serait « contesté » en interne du NPA. Il n’en est rien. Philippe Poutou, candidat du NPA au cours des trois dernières élections présidentielles, a toute la confiance de notre organisation et de sa direction, et continue d’ailleurs de la représenter régulièrement dans les médias et dans des réunions publiques. Ce lundi 13 mars, il interviendra d’ailleurs dans deux meetings du NPA, le midi à Lille (12h, à l’université) et le soir à Paris (19h30, à la Bellevilloise dans le 20e arrondissement). Y sont les bienvenuEs toutes celles et tous ceux qui s’intéressent davantage aux propositions du NPA, dans une période de lutte sociale majeure, qu’aux allégations sexistes et calomnieuses à l’encontre de nos camarades, auxquelLEs nous apportons tout notre soutien.
Montreuil, le 12 mars 2023