Derrière la novlangue des Macron et des patrons, c’est toujours la même logique : licencier pour augmenter les profits. Pour la direction de PSA il s’agit d’intégrer au « dispositif d'adéquation des emplois et des compétences (DAEC) un volet concernant les ruptures collectives ».
Cette disposition des ordonnances de la loi travail XXL permet des licenciements collectifs sous prétextes « économiques » mais qui ne donnent pratiquement plus aucune garantie aux salariéEs jetéEs de leurs emplois.
Depuis plusieurs années et notamment depuis la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois, ce sont des milliers de postes de travail qui ont été supprimés. La « régulation » de l’emploi par l’intérim et la multiplication des CDD ne suffisent plus à assurer la productivité exigée par les actionnaires. Ces suppressions d’emplois permettent d’assurer la pérennité des profits, des dividendes, mais plongent dans la misère des milliers de salariéEs pour lesquelLEs ils sont le seul moyen de vivre. Elles aggravent les conditions de travail de celles et ceux qui continuent à produire autant de véhicules avec des effectifs réduits et des conditions de travail destructrices.
La politique répressive développée ces derniers mois par la direction de PSA laissait augurer d’une telle offensive. Plus que jamais les organisations syndicales convoquées en urgence le 9 janvier doivent refuser ce mortifère dialogue social. Plus que jamais les salariéEs doivent associer lutte contre les suppressions de l’emploi et sa précarisation, à celle contre la dégradation des conditions de travail et la répression. Le NPA prendra toute sa place dans ces combats.
Montreuil, le 28 décembre 2017