Soixante et un « Principes essentiels du droit du travail » où l'art de ne rien dire pour tout autoriser.
Encadré par les déclarations de Macron souhaitant mettre fin aux 35 heures et celles de Valls toujours décidé à « déverrouiller » les 35h puisque « La dérogation à la durée légale du temps de travail à 35 heures n’est plus une transgression », la présentation du futur préambule du futur Code du travail n'est qu'une opération d'enfumage pour camoufler les graves attaques contre les salariéEs.
Dans les accords d'entreprise signés sous pression du chantage à l'emploi, on ne pourra pas déroger à la loi sauf… si celle-ci l'autorise. La hiérarchie des normes déjà largement contournée ne sera plus qu'une clause de… préambule. Déjà Valls annonce la remise en cause des majorations des heures supplémentaires transformées en « compensation ».
L'inspectrice du travail de Téfal appréciera la réaffirmation par l'article 5 que « l'Inspection du travail veille à l'application du droit du travail dans des conditions protégeant ses membres de toute pression extérieure indue ».
Les syndicalistes de Goodyear ou d'Air France aimeront les articles 44 et 45 sur la liberté syndicale.
Quant à l'article 4 qui (ré)affirme que « l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes doit y être respectée (dans l'entreprise) », il risque fort de rester encore un vœu pieu !
Au total, un préambule qui a pour objectif de préparer les esprits à des reculs sans précédents. Un préambule qui nous incite dès maintenant à engager la bataille contre le Code du travail à la sauce Macron-Gattaz.
Une conférence de presse du Collectif le Code du travail Qu'il faut Défendre (CQFD) soutenu par la CGT, la FSU et Solidaires et de nombreuses associations et partis politiques se tiendra demain mardi 26 janvier à la Bourse du travail 2 rue du Château (Paris 4ème)
Montreuil, le 25 janvier 2016