Du 14 au 26 mai, plus d’une dizaine de syndicalistes de l’hôpital de Brest-Carhaix, de membres du comité de vigilance de Carhaix, sont convoqué.es au commissariat de Quimper, sous le régime de la garde à vue au motif « de séquestration et violences en réunion sur personnes chargées d’une mission de service public ». Ce qui est reproché à ces dangereuses personnes ? Rien de moins que l’occupation le 14 septembre 2023, pendant deux heures des locaux de la Direction départementale de l’Agence régionale de santé pour obtenir le rétablissement du fonctionnement des Urgences de l’hôpital de Carhaix ! Ce qui pose problème à ce gouvernement et ses représentant.es, ce n’est pas que la population d’un territoire n’ait plus accès aux urgences, ce n’est pas que les salarié.es de l’hôpital et les usager.es soient contraint.es de se mobiliser pour faire respecter le droit à la santé et un accès égal pour toute et tous à l’hôpital public ! Ce qui pose problème, c’est que ces mobilisations dévoilent le cynisme des coupes budgétaires dans les services publics et l’hypocrisie des politiques qui prétendent garantir l’égalité et le respect des droits de toutes et tous.
Le NPA l’Anticapitaliste, et Philippe Poutou, ex-candidat à l’élection présidentielle, seront présents demain mardi 14 mai à partir de 8h45 aux côtés des organisations syndicales, politiques et associatives pour soutenir les convoqué.es, à commencer par Matthieu Guillemot, porte-parole du Comité de Vigilance de l’Hôpital de Carhaix. Il est urgent de faire front pour imposer l’annulation de toutes procédures contre les défenseur.es des services publics et qu’une véritable politique « quoi qu’il en coûte » soit mise en œuvre pour restaurer un fonctionnement normal des services publics hospitaliers dans tous les territoires et en garantir l’accès à l’ensemble de la population. C’est une urgence absolue.
Montreuil, le lundi 13 mai 2024