Communiqué du NPA
Hier, les chiffres de grève et de manifestations ont été historiques, avec 1,2 million de manifestantEs selon la police, plus de deux millions selon l’intersyndicale, des taux de grève très importants, des mobilisations massives dans les villes. Dans la grande majorité de ces dernières (jusqu’aux plus modestes), les chiffres sont supérieurs à ceux des grandes grèves de 1995, avec parfois unE habitantE sur 7 ou 8 dans la rue. De plus, dans le privé, la participation a été exceptionnelle, avec des grévistes venus de l’agroalimentaire, des métaux, de l’automobile, de l’électronique...
Le déclencheur de ce mouvement est la contre-réforme des retraites, qui contraindrait les salariéEs à travailler deux années supplémentaires, avec une durée de cotisation plus longue... et donc des pensions réduites. Tout cela pour transmettre des dizaines de milliards aux grandes entreprises et tenter de passer un cap dans la mise en place de fonds de pension, des complémentaires retraite qui deviendraient nécessaires pour ne pas vieillir dans la misère.
Au-delà, c’est un véritable ras-le-bol face à la situation économique et sociale globale qui s’exprime : les pensions étaient déjà faibles suite aux précédentes contre-réformes, et l’inflation actuelle, avec l’explosion des prix, réduit déjà le pouvoir d’achat des catégories populaires.
Comme le pouvoir refuse de retirer son projet, nous allons devoir hausser le niveau de mobilisation, passer d’une journée de grève, même très réussie comme celle d’hier, à une grève reconduite jusqu’à la victoire, encore plus massive.
Le nouvel appel à la grève est pour mardi 31 janvier. C’est bien loin pour accélérer le rythme, pour que le mouvement passe à la vitesse supérieure. Il s’agit d’organiser des assemblées générales de discussion sur les lieux de travail et d’études pour renforcer et amplifier la mobilisation, de construire des assemblées interprofessionnelles, de préparer la reconduction de la grève à partir du mardi 31 janvier, et d’ici là de construire dès maintenant la grève partout où c’est possible.
Parce que pour gagner, nous ne pouvons pas nous payer le luxe de la concurrence dans notre camp social, le NPA partie prenante de la manifestation nationale de ce samedi 21 janvier à Paris (14h à Bastille) à l’appel des organisations de jeunes. Avec deux de ses porte-parole, Olivier Besancenot et Pauline Salingue, le NPA y manifestera.
La mobilisation en cours est aussi un test : si la contre-réforme des retraites passe, le gouvernement va accélérer les attaques. Si nous gagnons, nous pouvons renverser la vapeur et arracher le retour de la retraite à 60 ans ou des augmentations de revenus, pour une alternative politique en rupture avec Macron et son monde.
Montreuil, le vendredi 20 janvier 2023