On n'en attendait pas moins de ce pouvoir répressif. Après avoir dépêché des milliers de gendarmes et six hélicoptères le 29 octobre contre les 8000 manifestantEs mobilisés à Sainte-Soline (79) contre l'implantation d'une nouvelle bassine, le pouvoir et sa justice aux ordres ont condamné lundi des manifestants à des peines de trois à cinq mois de prison avec sursis et des interdictions de pénétrer en Deux-Sèvres pendant trois à cinq ans.
En dépit du vide des dossiers, ces manifestants ont été condamnés pour l'exemple, pour dissuader militantEs ou simples soutiens de la mobilisation contre le déploiement des retenues d'eau sur les territoires du Poitou de venir participer aux futures manifestations.
Cette condamnation injustifiée ne doit rien au hasard. Le pouvoir macronien sait parfaitement que cette lutte exemplaire, qui depuis des années unit paysans, néo-ruraux, organisations syndicales et politiques, est devenue l'un des symboles de l'opposition à l'agriculture intensive, à l’agro-business, aux grands projets inutiles.
Mais comme l’ont affirmé les 200 manifestantEs regroupés lundi 28 novembre devant le tribunal de Niort, la répression de la police et de la justice, pas plus que les agressions physiques, comme celle dont a été victime l'un des animateurs du collectif Bassines non merci, n'empêcheront la lutte de se développer et de s'élargir. Cela donne donc toute son importance à la préparation de la grande marche qui fera converger en mars prochain toutes celles et tous ceux qui refusent cette politique agricole intensive contribuant à la crise climatique et détruisant la biodiversité.
Montreuil, le 30 novembre 2022.