Mathieu Gallet, PdG de Radio France, chargé par le gouvernement de dégraisser l’entreprise, reste droit dans ses bottes, sûr du soutien du CSA, qui l’a désigné à l’unanimité. Il se présente comme une victime, persécutée par le Canard Enchainé qui a révélé le prix exorbitant des rénovations de ses bureaux à l’INA tout comme à la Maison de la radio et ses appels répétés à des cabinets d’experts.
Droit dans ses bottes aussi dans ses refus successifs de rencontrer les salariéEs en grève depuis 16 jours pour s’opposer à un plan de restructuration qui vise à démanteler ce service public.
50 millions d’économies sont préconisés, opportunément conforté par un rapport de la Cour des comptes. Une saignée qui se traduirait par la suppression de centaines de postes, d’un orchestre, l’appauvrissement éditorial des radios locales… le tout accompagné de d’externalisation, de précarisation, de privatisation dans tous les services et activités.
Droit dans ses bottes en mentant chaque jour sur le nombre de grévistes, le coût de la grève, les prétendues divisions entre salariéEs. La direction a franchi un pas supplémentaire en interdisant une représentation publique préparée depuis des mois avec des amateurs qui devait se tenir samedi soir. Le prétexte de la sécurité est une nouvelle fois utilisé comme arme anti-grève.
En votant la poursuite de la grève jusqu’à lundi, en votant une motion de défiance à l’égard du PDG, les salariéEs de Radio France, toutes catégories rassemblées, ont montré leur détermination à poursuivre leur combat.
Une initiative de soutien aux grévistes sous forme de rencontre avec les auditeurs/trices est organisée demain à partir de 16h au Grand Parquet, 35 rue d’Aubervilliers Paris 18ème.
Le NPA, totalement solidaire de la lutte des salariéEs de Radio France, invite les auditeurs et auditrices à faire entendre la voix des amoureux et défenseurs du service public.
Montreuil, le 3 avril 2015