Six syndicalistes de la Confédération paysanne viennent d'être condamné·e·s à 120 000 euros. Leur crime ? Avoir démonté, sans les endommager, des installations de la ferme des 1 000 vaches, pour les rapporter à la préfecture afin de dénoncer l'élevage concentrationnaire industriel. Rien à voir avec les saccages et destructions du syndicat agricole dominant, défenseur de l'agro-industrie. Au contraire, les 6 militant·e·s ont été, dans un premier temps, reconnu·e·s par le tribunal comme des lanceurs d'alerte, c'est à dire des personnes qui se battent pour l'intérêt général et collectif. Pourquoi ce revirement et cette condamnation lourde pour un syndicat aux finances modestes ?
Pour mettre au pas la résistance au système d'où qu'elle vienne. Le mouvement syndical, associatif, politique est criminalisé chaque jour davantage.Nous affirmons notre soutien à la Confédération paysanne l'assurant de notre entière participation aux côtés de ses militant.e.s qui se battent pour une agriculture paysanne respectueuses de l'environnement, de ses paysan.ne.s et des consommateurs.
Montreuil, le 14 septembre 2018