Darmanin a annoncé aujourd’hui la mise en œuvre d’une procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. C’est indécent. Après une répression ultra-violente, qui a vu l’utilisation de milliers de grenades lacrymogènes, de désencerclement, de GM2L et provoqué plusieurs centaines de blesséDs, dont 40 avec des plaies, des fractures, deux blessés avec des risques de séquelles importantes, voire la mort, Darmanin, qui ne cesse de mentir depuis samedi à propos de ce qui s’est passé à Sainte-Soline, réalise maintenant l’ultime provocation en proposant l’interdiction d’un mouvement qu’il a si durement attaqué.
Les Soulèvements de la Terre représentent un nouveau secteur de la lutte écologiste, qui puise son expérience à Notre-Dame-des-Landes, avec des militantEs politiques et paysanEs mais aussi avec le mouvement ouvrier.
Les Soulèvements incarnent une tentative de combiner mouvements de masse et mouvements radicaux en s’appuyant sur l’action des premierEs concernéEs, les habitantEs et les paysanEs. Radicaux dans le sens qu’ils prennent la crise écologique à la racine des choses, c’est-à-dire au fonctionnement d’un capitalisme destructeur.
Cette démarche d’interdiction est scandaleuse et montre à quel point les libertés démocratiques sont menacées dans notre pays, avec la répression qui s’abat sur le mouvement contre la réforme des retraites et qui a même été dénoncée par le Conseil de l’Europe.
Le NPA est révolté par cette demande d’interdiction et assure les Soulèvements de la Terre de toute sa solidarité. Comme le disent les Soulèvements de la Terre, c’est ce gouvernement qu’il faut dissoudre. Et ce sont les armes de la police qu’il faut interdire.
Montreuil, le 28 mars 2023