Jeudi 22 septembre, Guillaume Vadot a été agressé par des policiers près de la gare de Saint-Denis (93), après avoir filmé avec son téléphone une arrestation musclée. Guillaume est doctorant et chargé de cours à la Sorbonne et un des animateurs du secteur jeune du NPA.
Il a tenu ce lundi 26 une conférence de presse dans laquelle il a réitéré son témoignage déjà largement diffusé sur la presse et les réseaux sociaux. Assisté par son avocat, Maître Slim Ben Achour, il portera plainte pour violences, menaces de mort et de viol, attouchements et abus d’autorité.
« Ce qui est arrivé est malheureusement banal. Ce qui ne l’est pas c’est que ce soit arrivé à moi », insistait Guillaume, déterminé à faire de son cas un moyen de dénoncer l’escalade répressive en cours et l’impunité permises par l’état d’urgence et qui font des dégâts depuis bien longtemps, surtout dans les quartiers populaires, comme en témoigne le meurtre récent d’Adama Traoré.
Présent dans la salle, Alain Krivine, membre de la direction du NPA, a insisté sur le fait que ce type de harcèlement policier est pratiqué de façon constante sur les habitants de Saint-Denis. C’est cette même escalade répressive qui condamne les salariés d’Air France, de Goodyear ou du Havre et qui matraquait et mutilait encore hier les salariés et les jeunes qui se battaient contre la loi travail.
Le NPA est pleinement solidaire de Guillaume et partage l’indignation que les violences commises contre lui ont pu susciter. Il est temps que les organisations politiques, syndicales et associatives qui s’opposent au tout-sécuritaire fassent front pour défendre nos droits démocratiques contre le virage autoritaire en cours.
Montreuil le mardi 27 septembre