Publié le Mardi 28 mai 2024 à 10h19.

Stop à la répression contre les militantEs écologistes

Vendredi et samedi ont eu lieu deux actions contre la destruction écologique programmée par les grandes entreprises, avec la complicité de la macronie : le blocage de l’assemblée générale d’Amundi (principal soutien de Total) ainsi que la manifestation contre le projet Greendock à Gennevilliers (92). 

Lors de la première mobilisation, 175 militant.es ont été nassé.es pendant presque huit heures sur les marches de la tour Amundi au cœur de Paris. Nous rappelons que la pratique de la nasse est illégale, d’autant plus pour une durée aussi longue. Pendant cette interminable nasse, les militant.e.s n’ont pu accéder à l’eau, à la nourriture ou aux toilettes, ce qui est particulièrement déshumanisant. Nous contestons cette pratique répressive violente contre des personnes qui se mobilisaient dans le cadre d’une action pacifique sans atteinte à des personnes. Iels ont été ensuite envoyé.e.s en garde à vue, sans motif, et ont presque tou.te.s été relâché.e.s sans poursuites.

Le lendemain, lors de l’opération Greendock à Gennevilliers, la BAC en civil a violemment dispersé la manifestation, avec jets de lacrymos, de grenades de désencerclement, et tirs de flashballs... Parmi les 2000 manifestant.es, 53 ont été envoyé.e.s en garde à vue, encore une fois sans aucun motif, puis libéré.es.

La pratique généralisée des gardes à vue à visée dissuasive est une violation des libertés fondamentales, notamment celle de manifester. C’est un danger pour toute la population qui hésite de plus en plus à se rendre à des manifestations ou actions, fussent-elles légales, au risque d’être confrontée à la répression. Cette criminalisation de celles et ceux qui militent pour le climat, contre les projets écocides organisés par les grands groupes mondiaux, fait suite à la répression féroce de la mobilisation de Sainte-Soline et à la tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre par Darmanin.

Le NPA l’Anticapitaliste demande l’abandon des poursuites pour tous les manifestantEs. Nous appelons à une riposte collective contre la criminalisation de l’action militante, que celle-ci soit comme ici en défense de la planète, pour la solidarité avec le peuple palestinien ou pour la défense des services publics (comme à Carhaix en Bretagne). 

Montreuil, mardi 28 mai 2024