Ce mardi 23 février à 6h du matin, les « forces de l'ordre » ont évacué la zone à défendre (ZAD) du Triangle de Gonesse (Val-d'Oise) et arrêté les personnes présentes, qui ont ensuite été emmenées au commissariat de Pontoise.
Depuis le 7 février, des militantEs soutenus par de nombreuses associations, dont le Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG), ainsi que par LFI, le PCF, EELV et le NPA, occupaient le site afin de protester contre la création d'une future gare de la ligne 17 du métro du Grand Paris sur des terrains éloignés de toute zone habitée et constitués de terres agricoles très fertiles. Au cours de ces 17 jours d'occupation, avec la visite et l'aide de nombreux soutiens, la ZAD s'était transformée en espace de vie et était devenue le lieu central pour coordonner les actions et organiser les débats se rapportant à la lutte.
Vendredi dernier, le tribunal de Pontoise avait ordonné l'évacuation sans délai du terrain, propriété de l'Établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF). C'est la convergence d'intérêts et de points de vue entre un élu local (Jean-Pierre Blazy, le maire PS de Gonesse), la présidente de l'EPFIF et du Conseil régional d’Île-de-France (Valérie Pecresse), et le gouvernement, qui a permis au préfet du Val-d'Oise de déclencher l’évacuation, avec une extrême célérité afin de bénéficier d'un effet de surprise en cette période de vacances scolaires.
Ce coup de force n'entame en rien la détermination de toutes celles et tous ceux, partis, associations, militantEs de différents engagements, qui ont lutté jusqu'à maintenant contre l'artificialisation des terres de Gonesse et pour la mise en œuvre du projet CARMA. La poursuite de ce combat s'inscrit dans celui qui prépare le monde de demain.
Le NPA participera à toutes les initiatives allant dans ce sens et exige dès à présent la libération des personnes arrêtées ainsi que l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre de touTEs les militantEs.
Montreuil, le 23 février 2021