Le tribunal administratif de Strasbourg vient d'annuler la honteuse décision du Conseil Départemental (Le Républicains) du Haut Rhin d'imposer 7 heures de travaux forcés (appelés par antiphrase "bénévolat") aux bénéficiaires du RSA. Le NPA s'en félicite.
Le même Conseil Départemental avait déjà imposé aux bénéficiaires du RSA l’obligation de transmettre leurs relevés bancaires afin de s'assurer qu'ils n'ont pas fait de dépenses inconsidérées avec l'aumône dérisoire qui leur est faite.
Pas en reste, le Conseil Général du Nord (LR) a décidé de sanctionner 2000 bénéficiaires du RSA qui n'étaient pas inscrits à Pole Emploi : la course à la mesure populiste la plus scandaleuse est ouverte, et si l'extrême droite et la droite sont en tête," la gauche" de gouvernement ne veut pas être en reste.
La démagogie populiste n'a pas de limites. Elle fait des victimes d'un système où la richesse se concentre entre les mains des 1% les plus riches de la planète, ou les profits des entreprises du CAC 40 explosent, des coupables. Les chômeurs sont des travailleurs privés d'emplois, et les responsables de cette situation sont ceux qui ferment les usines, les "délocalisent", qui suppriment des postes pour faire toujours plus de profits. Ce sont les politiciens de gauche comme de droite, qui détruisent des milliers de postes nécessaires dans la fonction publique, qui précarisent l'emploi, à coup de CDD, de "petits boulots", d'emplois "Uber" ou de prétendus "auto entrepreneurs". C'est aux vrais responsables qu'il faut s'en prendre.
Un emploi c'est un droit : et pour cela il faut, non pas remettre en cause les 35 heures, mais partager le travail entre tous par la réduction massive du temps de travail, sans diminution de salaire et avec embauches correspondantes.
Un revenu c'est un du, et quiconque est privé d'emploi doit pourvoir bénéficier, sans condition, d'un revenu égal au SMIC, qui devrait être de 1700 euros net pour vivre décemment.
Mais pour cela, il faut s'attaquer aux profits, en finir avec l'emploi précaire, (favorisé par la loi travail), augmenter les cotisations sociales versées par les employeurs. Mais bien sur, du FN au PS en passant par Sarkozy et Juppé, il n'en est pas question eux qui sont les "amis des riches". Ils préfèrent, comme dans la fable, s'en prendre aux chômeurs et aux précaires, "les pelés, les galeux d'où viendraient tout le mal".
Montreuil, le 5 octobre 2016