Ce vendredi 21 octobre, la grève, soutenue par 90 % des votants en assemblée générale, a été reconduite pour le cinquième jour consécutif. L’arrivée à l'antenne de Jean-Marc Morandini a été l’étincelle qui a lancé cette mobilisation, mais les revendications des salariéEs de la chaîne vont bien au-delà.
A la veille de la transformation de iTélé en C-News, les salariés veulent pouvoir traiter correctement l’actualité et l'information qui en découle : Est-il acceptable d'avoir les moyens d'embaucher Morandini et six de ses collaborateurs pour son émission... et d'annuler une mission pour couvrir les événements de Mossoul ?
De plus, ils exigent la garantie de l’indépendance de la rédaction vis-à-vis de la direction du groupe Canal et de son actionnaire, Vincent Bolloré, c'est-à-dire la fin de la gestion brutale de celui-ci, qui s'est particulièrement exercée sur une chaîne du même groupe, Canal plus.
Comme on a l'a vu dans d'autres médias (France télévisions, l'Obs...), les tensions sont de plus en plus fortes entre des journalistes qui veulent avoir les moyens et la liberté de bien assurer leur métier, et les pressions des grands groupes et actionnaires aux logiques capitalistiques et éditorialement orientées.
Cette grève à Itélé est donc une bonne nouvelle, preuve que les salariéEs ne se laissent pas faire. Le NPA et son candidat à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, leur apportent tout leur soutien.
Montreuil, le vendredi 21 octobre 2016