La semaine dernière, Poupard-Lafarge, le PDG annonçait la fermeture du site en 2018 pour cause de « manque de commandes », ne proposant comme avenir qu’une mutation aléatoire en Alsace.
Il y a deux ans, pourtant, Emmanuel Macron s’était engagé, au nom de l’Etat, à un maintien intégral de l’emploi à Belfort.
Bien qu’actionnaire principal au CA, l’Etat joue encore la chanson de l’impuissance. La seule issue serait « la recherche de contrats ».
Mais de qui on se moque ?
Alstom a réalisé en 2015/2016 un Chiffre d’Affaires de 6.9Mds d’euros, en progression de 7%, un résultat net de 3 Mds.
Le Groupe a accumulé les contrats, trains en Afrique du Sud, le TGV aux USA, métro de Dubaï et de Panama. Le plus souvent d’ailleurs, ce fut le gouvernement français qui joua les représentants de commerces diplomatiques pour obtenir ces contrats. Mais, dans un secteur en pleine restructuration et consolidation, le Groupe dont les principaux actionnaires, en dehors de l’Etat, sont Bouygues et la Société Générale, préfère faire tourner à plein régime les usines de production de Pologne ou de la nouvelle usine modèle du Kazakhstan, où évidemment les règles sociales et les salaires ne sont pas celles de Belfort.
Pas plus que chez Arcelor Mittal à Florange ou qu’à PSA Aulnay, le gouvernement ne se met en travers de la logique capitaliste du taux de profit maximum et du développement du chômage par des groupes qui accumulent des profits financiers.
Le groupe a distribué plus de 3Mds aux actionnaires en 2015 après la vente du pôle Energie. L’ancien PDG, Patrick Kron, s’est vu attribué 7.2 millions de salaire en 2015 pour avoir liquidé une partie du Groupe, vendu à General Electric. D’ailleurs, après ce rachat, GE a annoncé 6500 suppressions d’emplois en 2016/2017.
Alors, il y en a assez de ces profits faramineux, de ces politiques menées par les dirigeants des grands groupes au mépris des emplois et des vies des salariéEs.
Le NPA exige, non seulement le maintien du site de Belfort et de tous ses emplois mais aussi la nationalisation immédiate sans indemnité ni rachat du Groupe Alstom sous contrôle des salariéEs et de leurs organisations.
Montreuil, le 13 septembre 2016