La décision du tribunal administratif de Toulouse qui suspend les travaux du chantier de l’A69 est historique. C’est la première fois qu’un projet d’infrastructure d’une telle ampleur est jugé illégal pour des raisons environnementales. La notion de raison impérative d’intérêt public majeur a été balayée par les juges.
C’est la reconnaissance juridique de la légitimité des arguments de tous les collectifs, associations, citoyenNEs, élu.es, zadistes et écureuilles qui depuis des années se battent ensemble contre ce projet inutile, socialement injuste et écologiquement irresponsable. L’engagement et la mobilisation de toutes et tous a été très fort, à la mesure des impacts prévisibles atteintes à la biodiversité et aux espèces protégées, artificialisation de terres agricoles, menaces sur les zones humides, dans le déni constant de toute consultation démocratique.
Nous nous souviendrons de la brutalité avec laquelle les pouvoirs publics ont accompagné les travaux au mépris des règles de protection de l’environnement. Nous nous souviendrons aussi de la répression sauvage dont ont été victimes les opposantEs.
La lutte n’est pas finie, l’État va faire appel en remettant en question les attendus de la rapporteure publique. La poursuite du chantier par ATOSCA est aujourd’hui illégale, et la mobilisation pour faire respecter la loi est nécessaire.
Le NPA se réjouit de cette victoire. Elle va renforcer les combats contre les projets d’infrastructures routière et autoroutière et plus globalement les grands projets inutiles et écocides.
Montreuil, le 27 février 2025