Publié le Mardi 6 mai 2025 à 18h03.

Autoritaire, raciste et islamophobe, dégageons ce gouvernement !

 

Le mantra répété par Retailleau lors de sa prise de fonction comme ministre de l’Intérieur : « L’ordre, l’ordre, l’ordre », laissait présager le pire en matière de libertés publiques. C’est donc sans surprise qu’il a dégainé l’arme de la dissolution pour écraser des organisations emblématiques de la résistance du mouvement social à sa politique.

Le délit d’apologie du terrorisme, brandit pour justifier la dissolution d’Urgence Palestine, n’est qu’une instrumentalisation qui dissimule mal les véritables motivations du gouvernement. Il s’agit avant tout de briser les soutiens à la Palestine, surtout lorsqu’ils mobilisent les quartiers populaires, et de réaffirmer le soutien du pouvoir à la politique génocidaire du gouvernement israélien.

La dissolution de la « Jeune garde » organisation antiraciste et antifasciste, est un nouveau gage donné à l’extrême droite, qui la réclamait depuis des années.

Cette séquence politique révèle bien l’hybridation croissante entre la droite et l’extrême-droite.

Un déchaînement raciste et islamophobe

Racisme et autoritarisme sont les deux faces d’une même politique. Partout en Europe la montée de l’extrême-droite s’accompagne d’une criminalisation des personnes raciséEs, des étrangerEs, des musulmanEs.

Ces deux procédures de dissolution s’inscrivent dans une offensive raciste et islamophobe de grande ampleur, qui se traduit par la multiplication de lois, de mesures, de déclarations et de provocations quotidiennes dans le champ médiatique et politique.

Cela créé un climat nauséabond, qui légitime les discours racistes et rend possible des passages à l’acte qui sont de plus en en plus nombreux. De l’agression de femmes voilées en pleine rue au meurtre d’Aboubakar Cissé, on assiste à la banalisation de la haine des musulmanEs, tolérée par un gouvernement qui d’un côté les désigne comme cibles et de l’autre invisibilise les actes dont ils sont victimes.

Retailleau vient d’annoncer un nouveau durcissement dans l’accès à la naturalisation. Ce gouvernement a bien décidé d’attaquer sur tous les fronts et de faire du racisme et de l’islamophobie la colonne vertébrale de sa politique.

Faire front !

Il faut dénoncer les tentatives de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune garde car c’est bien l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier qui est la cible de cette nouvelle offensive autoritaire.

Il faut s’attaquer aux bases politiques du racisme et de l’islamophobie d’État, en continuant d’exiger l’abrogation la loi de 2004, qui instrumentalise la laïcité dans l’éducation, et de la loi « séparatisme ».

Il faut continuer à dénoncer la complicité de notre gouvernement avec le génocide en cours en Palestine.

Le 11 mai le NPA l’Anticapitaliste sera mobilisé contre l’islamophobie, car pour arrêter cette dynamique autoritaire qui pave la voie aux fascistes, il faut construire un front large et unitaire contre l’autoritarisme, l’islamophobie et l’impérialisme, qui forment bien une même politique.

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