Publié le Mardi 8 juillet 2014 à 19h31.

Leur dialogue social est malade, vive nos mobilisations !

Mépris envers les salarié(e)s

Depuis des semaines les salariéEs de la SNCM, les postièrEs, les cheminotEs, les intermittentEs, les personnels hospitaliers se battent pour défendre leurs emplois, leurs conditions de travail, leurs salaires, les services publics. Face à eux ils trouvent un gouvernement, un patronat et des médias qui les traitent de privilégiéEs, de nantis, de preneurs d’otages qui refuseraient de sauver la compétitivité de la France, et des entreprises. Un gouvernement et un patronat qui perpétuent la criminalisation des luttes, du mouvement social en engageant des poursuites, des procédures de licenciement contre les militantEs.

Au service du patronat

Dans le même temps le gouvernement s’aplatit toujours plus bas devant un patronat qui exige toujours plus. Avec une vague menace de boycott de la Conférence sociale, le patronat a obtenu : le report du déclenchement du dispositif pénibilité pour le calcul de l’âge de départ en retraite, de l'entrée en vigueur de la règle stipulant que les nouvelles embauches à temps partiel doivent fixer à 24 heures au minimum le temps de travail hebdomadaire, la remise en cause des seuils sociaux déclenchant notamment la mise en place d’institutions représentatives du personnel.

Une logique capitaliste

Valls met en œuvre, au pas de charge, la logique des Pacte de compétitivité, de responsabilité qui se résume aux 50 milliards de cadeaux au patronat avec une saignée de même ampleur dans les dépenses publiques. Le ministre des finances, Michel Sapin, l’a dit clairement : « Notre amie c'est la finance : la bonne finance».  Cette finance dont le candidat Hollande avait failli nous convaincre qu’elle était son ennemie. La seule finance que nous connaissons est celle qui, au service des actionnaires, des patrons, organise la fermeture des entreprises, le blocage des salaires, la dégradation des conditions de travail, la destruction des services publics.

Rien à discuter

Le gouvernement cherche à faire cautionner cette politique par les organisations syndicales. Le patronat dont toutes les revendications sont satisfaites va poursuivre son offensive en exigeant la simplification du Code du travail, c’est-à-dire moins de droits pour les salariéEs. Les représentantes des salariéEs, dignes de ce nom, n’ont rien à faire dans cette arnaque. En période normale, nous n’avons aucune raison de négocier les miettes que veulent bien nous laisser les rapaces capitalistes. En période de crise économique, nous n’avons pas à négocier les reculs sociaux qu’ils veulent nous imposer pour tenter de sauver leur système.

Tout à gagner, par la lutte

Les cheminotEs, les intermittentEs, les marins de la SNCM, les postierEs, les milliers de manifestantes contre l’Ayraultport de Notre dame des Landes,  montrent la voie qu’il faut suivre, le combat qu’il faut rejoindre. C’est là que se trouve la responsabilité des organisations syndicales, des organisations politiques et des associations qui refusent la politique des Hollande, Valls et Sapin : soutenir les luttes, aider à leur coordination, préparer l’affrontement avec ce gouvernement ami du patronat.

Le 9/07/2014

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