Publié le Mardi 2 septembre 2014 à 16h38.

Censurer le gouvernement dans la rue !

Un associé-gérant de la banque d’affaires Rothschild, Macron,  ministre de l'économie puis Valls acclamé par les patrons à l’université d’été du Medef : deux faits qui ne laissent aucun doute. Ce gouvernement est ouvertement libéral, il mène une politique d’austérité sans précédent,  avec et pour les capitalistes.

Il ne fait même plus semblant, son premier acte supprime l'encadrement des loyers !

Pacte de compétitivité, de responsabilité... cette politique a imposé le blocage des salaires, le sacrifice des budgets sociaux, le minage minutieux des protections collectives des salariéEs.  Ces sacrifices devaient ramener la croissance, qui devait permettre de réduire le chômage et d'augmenter les salaires.

La seule  croissance est celle des dividendes (30 % de en plus pour les entreprises françaises en six mois), des inégalités, de la précarité et du chômage. Ce n'est qu’un début. Le patronat et le gouvernement veulent achever la sécurité sociale, faire exploser le code du travail  et détruire les services publics.

Crise politique ouverte

Dans toute l'Europe, ces politiques sont massivement rejetées par les populations qui en sont les victimes. Elles usent le personnel politique et les partis qui les mettent en application. Le Parti Socialiste, explosé par la gestion gouvernementale, est menacé d’effondrement et de dislocation. L'UMP est rattrapée par les affaires de corruption, ravagée par la guerre des chefs, tiraillée entre une option de droite autoritaire autour du FN et une option plus « centriste ». Marine Le Pen se dit prête « à assumer toutes les responsabilités que le peuple (lui) confiera », y compris dans un gouvernement de cohabitation, montrant que loin d’être hors du système elle n’aspire qu’à accéder au pouvoir pour, comme les nouveau maires FN qui excluent des cantines les enfants des familles qui ne peuvent pas payer et étranglent les centres sociaux, mener une politique encore plus anti-pauvres.

Des paroles aux actes.

Montebourg « reprend sa liberté » comme s'il n'avait pas la liberté de ne pas aller au gouvernement il y a 4 mois ! Il a été en première ligne au ministère de l’économie pour appliquer l’austérité, Hamon a imposé les rythmes scolaires et Aurelie Filippetti a validé l'accord Unedic qui fragilise encore plus les chômeurs/euses, précaires et intermittentEs.

La solution ne viendra pas de ces ex-ministres qui après avoir fait le sale boulot, veulent se refaire une image de gauche à l'approche de  l’élection présidentielle.

Elle ne peut venir que du rapport de force, de la mobilisation, de l'affrontement avec ce gouvernement. Elle exige des mesures radicales, sociales, écologiques, démocratiques anticapitalistes.

Dans les semaines qui viennent le débat budgétaire sera un moment de vérité, à la fois symbole et concrétisation de l'austérité et de la destruction de la sécurité sociale. Toutes les forces politiques à la gauche du PS, le mouvement syndical, le mouvement social doivent unir leurs forces, pour préparer un mouvement d'ampleur, une mobilisation nationale à l'automne pour censurer dans la rue le gouvernement et son budget.

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